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Comprendre les infections urinaires

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Santé

Comprendre les infections urinaires

Vous souffrez d’une infection urinaire récurrente qui résiste aux antibiotiques ? Votre traitement semble inefficace face à cette cystite persistante ? Vous n’êtes pas seul(e). Les infections urinaires peuvent parfois durer plusieurs mois malgré un traitement à l’amoxicilline ou d’autres antibiotiques. N’oubliez pas : chaque cas est unique, et ce qui fonctionne pour certains peut ne pas être aussi efficace pour d’autres. En tant qu’herboriste et Docteur en Pharmacie, je suis là pour vous accompagner dans votre quête d’une solution adaptée à votre situation.

Les causes de la cystite

La cystite, également appelée infection urinaire, est généralement due à des bactéries, notamment Escherichia Coli. Cependant, d’autres facteurs peuvent favoriser son apparition.

  • L’utilisation d’antibiotiques inappropriés : Il est crucial de choisir le bon antibiotique pour traiter l’infection, car certaines bactéries peuvent être résistantes à certains médicaments.
  • Le diagnostic erroné : les symptômes de la cystite peuvent parfois être confondus avec ceux d’autres affections, ce qui peut entraîner un traitement inadéquat.
  • Des facteurs liés à l’hygiène : un manque d’hygiène peut favoriser la prolifération de bactéries et donc l’apparition de cystites. Cela peut également être le cas après des bains de mer ou en piscine.

Il est également important de noter que le déséquilibre du microbiote intestinal, provoqué par la prise d’antibiotiques, pourrait être lié aux infections urinaires à répétition.

Les facteurs de risque d’infections urinaires répétitives

La cystite chez la femme et chez l’homme

La cystite est plus fréquente chez les femmes, en raison de leur anatomie. En effet, leur urètre est plus court, facilitant la remontée des bactéries vers la vessie. 

Facteurs spécifiques à chaque sexe

Chez la femme, certains facteurs peuvent favoriser l’apparition de cystites :

  • La grossesse
  • L’utilisation de diaphragmes ou de spermicides comme moyens de contraception
  • Les changements hormonaux liés à la ménopause

Chez l’homme, les cystites sont souvent associées à une pathologie de la prostate ou à une anomalie des voies urinaires.

Il est crucial de consulter un médecin en cas de suspicion de cystite, surtout si les symptômes persistent malgré un traitement antibiotique initial.

L’infection urinaire récidivante escherichia coli

L’Escherichia Coli (E.coli) est souvent responsable des infections urinaires récidivantes. Cette bactérie, présente naturellement dans notre flore intestinale, peut migrer vers les voies urinaires et y causer une infection.

Lorsque l’infection urinaire est récidivante, cela signifie qu’elle revient régulièrement malgré les traitements. Cela peut être dû à plusieurs facteurs :

  • Résistance aux antibiotiques : certaines souches d’E.coli sont devenues résistantes à certains antibiotiques. Le traitement est alors moins efficace.
  • Facteurs de risque non maîtrisés : utilisation de spermicides, rapports sexuels fréquents, troubles de la miction, hygiène inadéquate, etc.

Il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour adapter le traitement et éventuellement réaliser un ECBU (Examen CytoBactériologique des Urines) pour déterminer l’antibiotique approprié.

Cas particulier de la cystite à urines claires

Le syndrome de la vessie douloureuse ou cystite interstitielle (IC) est une maladie méconnue et souvent mal diagnostiquée qui touche la vessie, la région pelvienne et le méat urinaire. La paroi de la vessie est normalement recouverte d’une couche de protection qui fait écran entre l’urine et le tissu de la vessie.

Avec l’IC, la paroi de protection de la vessie s’amincit. Ainsi l’acidité de l’urée contenue dans l’urine donne un sentiment de brûlure dans les régions vésicales et pelviennes.

Cette maladie ne semble pas se caractériser par une cause commune à tous les patients. Selon certaines études, il y aurait dans 30 % des cas des problèmes liés à des agressions sexuelles passées ou présentes chez certaines des patientes. Cette maladie touche généralement les femmes, mais les hommes et les enfants de tous les âges semblent aussi en souffrir.

Des analyses et des cultures urinaires sont prélevées : les résultats sont toujours négatifs, il n’y a donc pas de problème dans l’urine. Aucun antibiotique ne peut traiter les cystites interstitielles.

Pour certains patients, des changements dans l’alimentation peuvent aider à diminuer la douleur causée par la cystite interstitielle : 

  • Éliminer la caféine, le chocolat chaud et les boissons énergétiques.
  • Éliminer progressivement le thé vert.
  • Diminuer progressivement la quantité d’agrumes, fruits rouges et bananes. Privilégier les pommes et poires.
  • Alcools, bières, vins et spiritueux sont à proscrire.
  • Éviter également les aliments sucrés artificiellement : aspartame, saccharine et sucralose.

Infection urinaire persistante malgré les antibiotiques

Signification d’une infection urinaire récidivante

Une infection urinaire récidivante est définie par la survenue d’au moins 3 épisodes d’infection urinaire dans les 12 mois précédents, ou 2 dans les 6 derniers mois. Cette répétition fréquente indique généralement une résistance aux antibiotiques habituellement utilisés pour traiter ces infections, ou la présence de facteurs de risque spécifiques qui favorisent leur récurrence.

  • Résistance aux antibiotiques : L’usage répété d’antibiotiques peut conduire à l’émergence de souches bactériennes résistantes. Cela rend le traitement plus complexe et nécessite l’utilisation d’autres antibiotiques, choisis en fonction du résultat d’un antibiogramme.
  • Facteurs de risque spécifiques : Certains facteurs peuvent favoriser les infections urinaires à répétition, tels que des anomalies anatomiques du système urinaire, l’usage fréquent de certains médicaments, ou des troubles hormonaux.

Il est crucial d’identifier ces facteurs pour adapter le traitement et prévenir les récidives.

Pourquoi l’infection ne guérit pas malgré les antibiotiques ?

La guérison d’une infection urinaire peut être entravée par plusieurs facteurs malgré le recours aux antibiotiques.

La résistance bactérienne est l’un des facteurs principaux. Les bactéries peuvent développer une résistance aux antibiotiques, rendant ces derniers inefficaces. Cette situation est souvent rencontrée chez les personnes qui ont eu recours à plusieurs traitements antibiotiques.

L’auto-médication est un autre facteur. Il se peut que l’antibiotique utilisé ne soit pas approprié pour le type de bactérie responsable de l’infection. C’est pourquoi il est crucial de consulter un professionnel de santé qui prescrira le traitement le plus adapté.

Le non-respect des prescriptions médicales peut aussi être en cause. L’arrêt prématuré du traitement antibiotique, même si les symptômes ont disparu, peut entraîner une récidive de l’infection.

L’affaiblissement du système immunitaire peut également contribuer à la persistance de l’infection urinaire. Un système immunitaire affaibli a du mal à éliminer les bactéries, même avec l’aide des antibiotiques.

Enfin, les facteurs de risque spécifiques, tels que les troubles de la miction, les anomalies anatomiques ou les maladies chroniques, peuvent favoriser la persistance de l’infection malgré le traitement.

Est-ce que l’infection peut durer plusieurs mois malgré le traitement ?

Il est tout à fait possible que l’infection urinaire persiste pendant plusieurs mois malgré le traitement. Ce phénomène peut être dû à différents facteurs dont :

  • La résistance des bactéries aux antibiotiques : Certaines bactéries peuvent devenir résistantes aux antibiotiques, rendant le traitement inefficace. Cela est souvent observé chez les personnes qui ont été traitées à plusieurs reprises avec des antibiotiques.
  • Des facteurs anatomiques ou fonctionnels : Des anomalies de l’appareil urinaire, des troubles de la miction ou des maladies chroniques peuvent favoriser la persistance de l’infection.
  • L’inefficacité du traitement : Si le traitement prescrit n’est pas adapté au type de bactérie responsable de l’infection, il ne pourra pas éliminer l’infection.

Il est également possible que l’infection urinaire soit mal diagnostiquée ou confondue avec une autre affection, ce qui pourrait expliquer l’inefficacité du traitement.

En cas de persistance de l’infection malgré le traitement, il est conseillé de consulter à nouveau un professionnel de santé.

Infections urinaires à répétition : que faire ?

Comment traiter une infection urinaire récidivante ?

Le traitement d’une infection urinaire récidivante doit être adapté à chaque patient. Il vise à éliminer l’infection en cours et à prévenir les récidives. L’antibiothérapie reste le traitement de première ligne, mais son efficacité peut être limitée par la résistance bactérienne. Dans certains cas, une antibiothérapie adaptée à l’antibiogramme peut être nécessaire.

La prophylaxie antibiotique peut également être envisagée dans les situations de récidives fréquentes. Elle consiste à prendre un antibiotique à faible dose sur une période prolongée pour prévenir les nouvelles infections.

En parallèle, des mesures préventives peuvent être adoptées pour limiter les récidives :

  • Uriner régulièrement et ne pas se retenir.
  • Boire suffisamment pour favoriser l’élimination des bactéries.
  • Éviter l’auto-médication et respecter les prescriptions médicales.

Il est recommandé de consulter un professionnel de santé pour obtenir un traitement personnalisé et adapté à votre situation.

Quoi prendre en cas de cystite récurrente tous les mois ?

En cas de cystite récurrente, il est possible de recourir à des traitements naturels en complément du traitement médical.

Parmi ces solutions, on retrouve :

  • La canneberge, reconnue pour son action préventive contre les infections urinaires.
  • L’usage de certaines huiles essentielles, comme la sarriette des montagnes et l’origan compact, aux propriétés antibiotiques.
  • L’adoption d’une alimentation équilibrée, évitant les produits riches en sucres et très salés, peut également contribuer à prévenir les cystites récurrentes.
  • Des plantes comme le thym, l’ail, la bruyère ou la busserole, aux propriétés diurétiques et antiseptiques, peuvent être bénéfiques.

Il est toujours recommandé de consulter un professionnel de santé avant de recourir à ces solutions.

Prévenir les infections urinaires : conseils et astuces

Quelle eau boire quand on a une infection urinaire ?

En cas d’infection urinaire, privilégier une eau riche en bicarbonates comme l’Hépar, la St Yorre ou la Vichy Célestins est recommandé. Ces eaux participent à alcaliniser le pH des urines, rendant ainsi l’environnement moins favorable à la prolifération des bactéries. Il est préconisé de boire au moins 1,5 litre de ces eaux par jour pour favoriser l’élimination des bactéries par le flux urinaire. Cependant, veillez à ne pas dépasser 2 litres d’eau par jour, sauf conseil contraire de votre médecin, pour éviter l’hyperhydratation.

L’importance de l’hydratation dans la prévention des infections urinaires

L’hydratation joue un rôle central dans la prévention des infections urinaires. En effet, boire abondamment permet d’augmenter le volume d’urine et la fréquence des mictions. Cette action mécanique aide à éliminer les bactéries des voies urinaires avant qu’elles ne provoquent une infection. On recommande une consommation d’eau d’au moins 1,5 litre par jour.

Un autre aspect de l’hydratation est la dilution de l’urine. La consommation d’eau rend l’urine moins concentrée, ce qui peut diminuer la capacité des bactéries à se fixer sur les parois de la vessie et des voies urinaires.

Il est également préférable de boire des liquides non alcoolisés qui n’irritent pas la vessie. Un bon choix peut être l’eau, les jus de fruits non sucrés, ou les tisanes.

  • Boire abondamment : Augmente le volume d’urine et la fréquence des mictions.
  • Diluer l’urine : Diminue la capacité des bactéries à se fixer aux parois urinaires.
  • Choisir des liquides non alcoolisés : Évite l’irritation de la vessie.

Ces gestes simples peuvent aider à prévenir les infections urinaires et réduire leur fréquence.

Probiotiques et canneberge : alliés naturels contre la cystite

Les probiotiques et la canneberge sont deux alliés naturels efficaces dans la prévention des infections urinaires et plus particulièrement de la cystite.

Les probiotiques sont des micro-organismes bénéfiques pour notre système digestif. Certaines souches de probiotiques, comme Lactobacillus rhamnosus et Lactobacillus reuteri, ont montré leur capacité à inhiber la croissance d’E.coli, la principale bactérie responsable des infections urinaires. Ils peuvent donc aider à maintenir un équilibre de la flore intestinale, réduisant ainsi le risque d’infections urinaires.

La canneberge, connue aussi sous le nom de cranberry, est une petite baie rouge riche en proanthocyanidines de type A (PAC). Ces composés ont la capacité d’empêcher les bactéries, notamment E.coli, de se fixer aux parois de la vessie, réduisant donc leur capacité à provoquer une infection. C’est pourquoi la canneberge est souvent recommandée pour la prévention des infections urinaires récidivantes.

Phytothérapie avec tisanes

Les tisanes simples

La Bruyère (Erica vulgaris L.) 

Parties utilisées : Sommités fleuries (et parfois feuilles).

Propriétés de la plante :

  • Antiseptique urinaire
  • Anti-inflammatoire
  • Calmante

Mode d’emploi : Une poignée pour un litre d’eau, laisser bouillir 3 minutes, infuser 10 minutes, boire dans la journée. 3 à 6 tasses par jour (0,5 à 1 litre).

La Busserole (Arctostaphylus uva-ursi L.)

Parties utilisées : Les feuilles.

Propriétés de la plante :

  • Astringent, antiseptique
  • Diurétique
  • Anti-inflammatoire
  • Les feuilles sont antimicrobiennes vis-à-vis de nombreux germes (Candida, Staphylococcus, Escherichia, Salmonella).

Contre-indications : elle est contre-indiquée chez la femme enceinte. 

Mode d’emploi :

1 grosse cuillère à café par tasse. Versez l’eau venant de bouillir, couvrez, laissez macérer 5 minutes, filtrez et buvez chaud. 3 tasses par jour de préférence éloignée des repas.

Les tisanes composées

La reine des tisanes anticystites (selon R. Fauron et R Moatti)

RÉGLISSE (Racine) 20 gr.
CERISES (Queues) 50 gr.
CHIENDENT (Rhizome) 50 gr.
MAÏS (Stigmates) 50 gr.

Mettre 80 grammes de ce mélange dans 2 litres d’eau bouillante. Laisser infuser 10 minutes et filtrer. Boire le 1 litre de tisane dans la journée, froide ou tiède de préférence.

Et au quotidien, je fais quoi pour prévenir les cystites ?

Aliments à privilégier

Carambole, kiwi, melon, pastèque – Activité diurétique et rafraichissante

Airelles, avocat, canneberge – Acidifient les urines en cas de colibacillose

Airelles, canneberge, myrtille – Diminue l’adhésivité des colibacilles à la vessie grâce aux oligomères proanthocyanidiques A (PAC A) de haut poids moléculaire.

Jus de citron, raifort – Activité antiseptique urinaire.

Probiotiques – Affaiblissent les colonies intestinales de colibacilles et diminuent le risque de récidives.

En diététique chinoise on conseille les escargots, les pousses de bambou, le céleri, le chou rouge, la laitue, l’orge, le poireau, le pourpier.

Conseils de bon sens : mieux vaut prévenir que guérir !

  • Boire 8 verres d’eau plate par jour.
  • Boire un verre d’eau avant et après les rapports sexuels.
  • Uriner chaque fois qu’on en ressent le besoin. Une vessie pleine s’infecte plus facilement.
  • Lors des mictions, ne pas faire de pause. C’est-à-dire, uriner d’un seul jet jusqu’à la fin. Les pauses lors des mictions favorisent le dépôt des bactéries sur les parois.
  • Pour les femmes : s’essuyer de l’avant vers l’arrière pour éviter d’introduire dans l’urètre des bactéries en provenance de l’anus.
  • Éviter les douches vaginales.
  • Préférer la douche au bain.
  • Avant et après un rapport sexuel, les deux partenaires doivent se laver.
  • Uriner après chaque rapport.
  • Éviter de porter des culottes ou slips en textiles synthétiques qui créent un terrain propice à la macération.
  • Renouveler fréquemment protège-slips et serviettes hygiéniques ou tampons.
  • En cas d’infection, une pause de l’activité sexuelle est préconisée afin de faciliter au mieux la guérison.

Comment répartir l’eau sur la journée pour éviter les infections ?

  • 250 ml le matin à jeun,
  • 2 x125 ml dans la matinée,
  • 2 x125 ml au déjeuner,
  • 2 x125 ml au cours de l’après-midi,
  • 2 x125 ml au dîner,
  • 250 ml juste avant le coucher.

Sources scientifiques

Cystite aiguë de la femme – Vidal Recos, 05/2018
Infections urinaires masculines – Vidal Recos, 08/2017
Stratégies thérapeutiques dans les infections urinaires : ce qui a changé en pratique – vidal.fr, 05/2015
Le syndrome douloureux vésical ou cystite interstitielle – Oussama El Ammari
Étude phytochimique et pharmacologique de 5 recettes traditionnelles utilisées dans le traitement des infections urinaires et de la cystite – Colette Ekoumou
Infections urinaires récidivantes : problématique de l’utilisation répétée d’antibiotiques et alternatives par phytothérapie, homéopathie et aromathérapie – Nada Montfort
Phytothérapie et troubles urogénitaux, sélectionner des produits efficaces et sûrs – Séverine Derbré

Mon parcours

Docteur en pharmacie, expert en aromathérapie, phytothérapie et herboristerie, je suis titulaire d’une officine de pharmacie depuis plus de 30 ans. Je suis le conseiller scientifique de Naturathéra, responsable de la recherche, de la formulation de nos produits naturels et des protocoles santé personnalisés.

 

Passionné de santé naturelle, je suis toujours en train de lire la dernière étude du moment. Mes livres à la pointe de la recherche sur les plantes et leurs mécanismes d’action m’accompagnent partout !

Mes compétences

Aromathérapie
Herboristerie
Nutraceutique
Recherche et développement

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